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 jmd-blogapart

Taka FSQ 85 EDX - premier bilan après prise en main.

26 Mars 2019 , Rédigé par jmd-blogapart Publié dans #Astro

Ca fait maintenant 3 mois que j'installe et apprivoise ma Taka.

Une fois l'installation physique, réalisée j'ai pu prendre en main le logiciel SGP (dont je n'ai pas encore fait le tour complet) et réaliser quelques images postées sur ce blog.

A ce stade je peux commencer à donner un avis sur cette belle lulu, voir quelques conseils ou indications pratiques.

Taka FSQ 85 EDX - premier bilan après prise en main.

Optique:

1er point à noter: le flattener 1.01 livré avec la lulu n'est pas optionnel à focale native (480mm). 

En effet cette lunette fut conçue à une époque ou les capteurs de nos caméras étaient lilliputiens, de sorte qu'avec le relativement grand capteur de la Zwo ASI 1600 on note en effet que le bord de champ n'est pas parfaitement corrigé (étoiles oblongues). Avec le flattener (ou le réducteur, comme l'extendeur) rien à dire c'est parfait !

  • Qualité des images:
    • Chromatisme; je n'ai pas encore fait grand chose en planétaire mais je n'ai rien vu de gênant sur mes 1ères images Lunaires (visées rapides et images uniques pour voir) , pas de liseré violet/jaune sur les bords d'image.
    • En CP ça commence à le faire: il faut soigner la MAP initiale et bien ajuster le step-size dans les réglages de l'autofocus. Sur mes quelques (pas assez nombreux) essais, la couche bleue demande du soin, y compris au traitement, pour ne pas "baver" un peu.
    • Piqué: je trouve mes images perfectibles mais déjà vraiment belles et quand j'aurais maîtrisé le focus et l'empilage de mes couches je pense que ça va être vraiment au poil.
    • Visuel: j'ai honte! A peine testé et par temps assez pourrave. Une bonne nouvelle est que la MAP avec un oculaire et le renvoi est très proche de celle avec les montages caméra, pas besoin de sortir le PO à fond (idem d'ailleurs avec l'APN sur sa bague ad-hoc). Le peu d'étoiles que j'ai aperçues dans mon Hypérion 24mm étaient bien ponctuelles, sans coloration parasite. Je remets ça ce soir si il y a un petit créneau.

BackFocus:

les notices Taka ne sont pas vraiment faciles à exploiter, les références pas explicites et non commentées, un peu galère ! J'en suis venu à bout avec l'aide des WebAstrams et de Optique Unterlinden.

Précision: il faut impérativement être pile poil sinon c'est aux fraises .

Conclusion: pour le calage, à faire le plus fin possible ( au 1/10eme mm) préférer des rondelles métal aux rondelles plastifiées car ces dernières sont sensibles au serrage du pas de vis...

  • Valeurs à respecter:
    • Avec le réducteur 0.73 BckFocus = 72,2mm
    • Avec le correcteur 1,01                = 56mm
    • Avec l'extender 1,5                      = 117,5mm

Et, ne pas oublier d'ajouter à ces valeurs 1/3 de l'épaisseur de vos filtres si vous en employez.

 

Mécanique:

  • Assemblages des sous ensembles: Vraiment  rien à dire, c'est proche de la perfection. les assemblages vissés de très grand diamètre sont très précis et, malgré la complexité de certains montages (de bagues réductrices en correcteurs de champs... jusqu'à la caméra) on peut accrocher ce qu'on veut au train optique ça ne fléchira pas d'un pouillème! Costaud.
  • L'extender fait exception aux montages vissés puisqu'il se prend dans le PO 2 pouces. Pour autant les épaulements sont larges, précis et la fixation se fait par deux molettes bien dimensionnées à chacun des deux assemblages de tuyaux. C'est la config la plus loooongue de la lunette et rien ne bronche.
  • En visuel: j'utilise mon renvoi 45° de deux pouces (origine Astropro) qui est de belle qualité et s'insère fermement dans le PO de la lulu.

Sortie de la boite, les filetages très ajustés couinent désagréablement au vissage / dévissage: j'ai passé, très légèrement, une savonnette sèche sur les filetages mâles, essuyé ça avec les doigts pour ne quasi rien laisser et on n'en parle plus.

  • Porte oculaire: il s'agit d'un PO à crémaillère. Il est ferme mais moelleux et très précis. La réduction 1/10 permet des mouvements très fins mais pas 100% reproductibles (si motorisation), il s'agit d'un réducteur planétaire à billes, c'est donc parfaitement normal. Pour autant: pas le moindre glissement, y compris nez en l'air à pleine charge. C'est parfait.
  • Bague rotative du PO: vraiment très pratique en photo comme en visuel. Elle est très bien réalisée et ne crée aucun risque de tilt, c'est vraiment surdimensionné, solide et ça glisse à frottement doux. Le serrage (vis molletée à bout nylon ou teflon) pour l'immobiliser n'a pas besoin d'être violent pour parfaitement immobiliser l'ensemble: un sans faute.
  • Montage sur la monture (ici Heq5 pro): j'ai opté pour des colliers car le support Taka est trop spécifique, designé pour leurs montures. Je n'ai trouvé la dimension exacte (95mm) que chez Primaluce Lab (italy). Pas donnés mais absolument magnifiques et très bien réalisés, là encore c'est du solide, et beau. Par raison d'économie j'ai conservé mon rail Géoptic dont l'orange est un peu déphasé... mais on a vite fait de laisser des sous dans cette quincaillerie alors... calmos... Ceci dit, un rail rouge de Prima Luce serai absolument parfait...
  • Monture: Ma Heq5 supporte parfaitement et sans peine l'ensemble constitué de :
    • La Taka dans ses diverses configurations + colliers, rail etc...
    • La caméra ASI1600 mm pro et sa roue à 8 filtres
    • La motorisation du focuser
    • Le PC NUC i3 embarqué sous le rail et accompagné d'un hub et d'un répartiteur pour le 12V + le wifi de XBox.
    • La lunette guide KEPLER de 60mm F225 et sa caméra qhy5LIIC
    • et le chercheur point rouge.
    • Soit masse totale Max embarquée: (à peser)

 

Compacité rangement:

L'avantage du montage modulaire vissé est que, pour le rangement, on peut démonter en une fois tout ce qui est juste derrière la bague rotative et que le tube restant est très court (dans les 45 cm pare buée coulissant rentré)

Du coup on a vite fait de rentrer ça dans une valise plastique de dimensions très raisonnables. 

Mon intégration du PC ainsi que du motofocus, sous le rail Vixen aligne tout dans la largeur max de la lulu (écartement des molettes de PO) je laisse donc absolument tout monté quand je range, sauf la partie "mobile" du train optique (réducteur, RAF, caméra...). Du coup si la monture est en station je m'installe en 5 minutes chrono, ça c'est vraiment cool !

 

Bon voila, ce post un peu moins brouillon que celui que j'ai fait à chaud lors du déballage du colis, sera complété au fur et à mesure de mon expérience avec cette lunette mais:

  • je peux dores et déjà dire que je ne regrette absolument pas mon choix. cela forme avec la ASI 1600mm et sa RAF un ensemble parfaitement cohérent. Les 1ères images faites à l'arrache en me battant avec SGP en témoignent: il y a du potentiel ! Bref, je suis joyeux!

Certains se demandaient sur le forum pourquoi acheter une Taka, c'est vrai un peu chère, alors qu'il existe de bonnes optiques Chinoises, ma réponse est double:

  • La régularité de qualité de la marque en regard d'une certaine part de loterie dans les grandes séries de marques "grand public"
  • La qualité vraiment pas comparable du montage physique du tube, de ses matériaux, la rigidité de tout ça. On sent que c'est fait pour durer.
  • ...j'allais oublier... un détail la qualité de l'optique. :-)

Et j'ajoute que, quand on n'a pas des moyens financiers illimités, ce qui coûte le lus cher c'est de se tromper. Là je partais tranquille et j'arrive... tranquille. Pas de regrets.

Mieux faire ?

Choisir la roue à filtres avec filtres non montés. En efet à F350 le vignettage est bien visible sur les brutes. Avec de bons flats on l'oublie vite mais tout de même...

En guise de conclusion et pour le plaisir:

La dernière (définitivement...) version de ma première image faite avec Lulu. M101.

Si on chipote on voit bien que, malgré mes efforts au traitement, ma couche bleue souffre d'une mise au point imparfaite, et que sur l'ensemble on peut faire mieux,:il reste du travail pour maîtriser l'autofocus de Séquence Générator Pro !

Taka FSQ 85 EDX - premier bilan après prise en main.

En plus ce set up donne du très bon en imagerie Lunaire. 

Photo prise hier en attendant que le ciel noircisse pour faire du C.P. 

Acquisition de 1000images *.ser avec le filtre rouge, compil sur autostackert en retenant les 30% les meilleurs. Traitement assez limité: déconvolution, niveaux sur AstraImage, un peu d'édition sur DXO Lab et hop.

Taka FSQ 85 EDX - premier bilan après prise en main.
Taka FSQ 85 EDX - premier bilan après prise en main.

Ci dessous, après peaufinage du backfocus à 720 de focale, réglage fin de l'autofocus et maîtrise du platesolving, une petite M13.

18x120 secondes Lum +12 fois 30 secondes Lum

5 fois 120 secondes pour chaque couche L/R/V/B

Stack des couches avec SIRIL / SIRILIC

Prétraitement puis composition LRVB avec Pixinsight, puis quelques retouches (un coup d'Astroflat pro car j'avais oublié les flat...).

La caméra asi 1600mm pro est très sensible, c'est finalement le stack des images de 30s qui a servi à faire la couche luminance finale.

 

La full peg  ici:  M13

Taka FSQ 85 EDX - premier bilan après prise en main.

La bulle. Couche Ha seule.

Taka FSQ 85 EDX - premier bilan après prise en main.

Bon, une dernière modif. pour avoir le système parfait:

  • Je contrôle à peu près tout le set-up en remote .

Le petit NUC sous la lulu est raccordé en flaire (RJ45) à mon PC bien au chaud dans la maison et me permet donc de piloter la monture, les caméras, la roue à filtres ainsi que la mise au point de la Taka.

Associé au logiciel SGP qui, sans être parfait, est vraiment pratique, ça me permet de préparer mes séquences de prise de vue à l'avance, puis de les lancer avant d'aller me coucher.

Le matin la monture s'est mise en mode park (à l'horizontale pour éviter les cacas d'oiseaux du matin...) et il me reste à remettre le toit de la tente de chasseur, récupérer mes images et éteindre le PC.

  • Il reste cependant des étapes qui nécessitent d'être dehors, près de la monture:
    • Mise en station avec Pôle master
    • Mise au point manuelle de la lunette guide
    • Initialisation (calage) de la position du focuser (SGP ne mémorise pas dans quelle position il a laissé le truc en fin de session et reste sur le chiffre indiqué dans le réglage de base, ça peut être dangereux s'il y a un gros décalage, selon la focale, avec risque d'arriver en buttée et détruire la crémaillère du focuser...).

Pour ces opérations je prenais donc le PC (portable!) sous le bras et me branchais au pied de la monture (échange de câble RJ etc...) et, le PC posé sur une table je me déhanchait pour voir l'écran pendant, par exemple, la mise au point de la lunette guide ou la finalisation de Pôle Master.

Je cherchais donc un écran de contrôle: petit format c'est pas donné, et ça implique d'avoir aussi une souris, un clavier... bref... pour le prix d'un simple écran j'ai trouvé...

  • La solution double usage:

Tablette graphique Huion Kamvas pro 13 pouces.

Double usage car: j'ai enfin une tablette pour dessiner ET mon écran autonome (pas de clavier ni de souris, que je raccorde en un instant au NUC.

J'ai du, pour ça, acheter un deuxième câble "3 en 1" spécifique à la tablette.

Un pour le bureau qui conserve sa connexion avec le bloc d'alim 220/12V, et le 2eme qui reste attaché au NUC et que j'alimente sur le 12V de la monture.

Et hop, ça c'est fait.

En version nomade je peux même me passer du PC de bureau et rester léger!

Taka FSQ 85 EDX - premier bilan après prise en main.

 

 

 

 

Une belle image de NGC7822, obtenue en seulement 2h24 LRVB, poses unitaires de 240 secondes

Taka FSQ 85 EDX - premier bilan après prise en main.

Et ci dessous la nébuleuse du sorcier.

Attrapée depuis le jardin en Ardennes (si, si... parfois il ne pleut pas...).

Taka FSQ 85 EDX - premier bilan après prise en main.
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