Fabrication (amateur) d'un télescope de voyage.
Pour moi tout vient de là: Pierre strock et Serge Vieillard, créateurs et vulgarisateurs de cette chose, rencontrés sur le forum Webastro.
http://www.astrosurf.com/magnitude78/TelStrock/index.html
MISE A JOUR LE 28/01/2103: ajout de quelques détails qui peuvent s'avérer utiles, en images.
Mise à jour (en bas de l'article, près du radiateur) mars 2015
Pas à pas ou presque, la construction de mon Strock 250, ce magique petit télescope (miroir de250mm tout de même!) qui se replie dans sa valise au format cabine.
Il faut un compas à l'échelle de l'engin:
Un tube alu, deux bouts de planche à pain plastique, deux vis, une pointe et de la colle chaude au pistolet.
Ci dessous: la planche du barillet avec les deux leviers de collimation, les 3 triangles et 9 points d'appui du miroir primaire (têtes d'épingle aux sommets des triangles) et Détail de l'appui d'un triangle sur levier: je n'ai pas mis de billes encastrées dans le levier mais j'ai fabriqué des ponteaux dans des vis de 3mm.
Une grande précision est de mise à cette étape, en particulier dans le positionnement des têtes d'épingle qui soutienent le miroir primaire: position sur le triangle puis positionnement des triangles dans le cercle. J'ai ajouté des paliers laiton sur les leviers, pas indispensable mais à l'usure ce sera peut êre utile.
Les deux extrémités des leviers de colimation:
Le miroir en place, avec ses taquets de blocage en position "transport":
Les petits bouts d'alu en haut des câles ne servent que pendant le transport, pour immobiliser le miroir, l'anti-basculement est obtenu en positionnant les vis nylon de support radial au dessus du milieu du miroir. Ne pas se gourrer en dimmensionnant les cales.
Fabrication des coins de la caisse du primaire, et à droite le couvercle de protection du miroir (il est vissé sur deux cales spécifiques et le vis qui tiennent les taquets du miroir s'encastrent dedans: tout ça se renforce: après plusieurs promenades en vacances ça ne bouge pas.
La visserie est un vrai sujet pendant la construction: mes vis molletées sont faites avec des BTR et... de la colle chaude au pistolet soigneusement mise en forme avc les doigts (aïe ça brûle!). (retour d'expérience d'un an: parfait, ça ne bouge pas et est très pratique)
Menuiserie:
La forme particulière (avec ogive centrale) de mes encoches recevant les ubes du serrurier a fait débat: je confirme leur intérêt: cela guide les tubes quand ils rentrent, pas de contact du carbone avec l'acier. Ca doit être réalisé finement, durci à la cyano fluide et poncé fin.
premier assemblage menuiserie et Serrurier, tout semble droit... sauff la facette qui reçoit le P.O qui est un peu voilée...! Gaaasp, il me faudra caler le P.O avec de petites et fines rondelles, la barbe!
Zone techniqe: support du miroir secondaire sur son système de colimation, travail assez fin à réaliser! J'ai passé du temps à me gratter l'oreille gauche avec la main droite avant de finaliser mais finalement, avec l'aide de Pierre Strock ça fait un bidule bien propre. Avec un an de recul: au lieu d'utiliser des entretoises de fixation de poignées de portes pour les BTR de réglage, je prendrais le temps de trouver de la visserie fine: ça bloblotte un peu au mauvais endroit. On règle ça avec un bout de chambre à air de vélo qui frotte sur les vis.... Et on améliore l'utilisation en donnant aux BTR une petite tête molettée en ogive (colle chaude...).
Premier alignement avant de coller le miroir: c'est pas encore parfait, on recommence.
Un de ces jours je vais me refaire l'ensemble araignée / support secondaire en alumide, imprimé en 3D et simplifié et surtout sans jeu dans les filetages des vis de colim! Tel quel, avec la quincaillerie de chez bricomeschoses... ça bloblote un peu, je n'aime pas ça!.
Collage du secondaire: séchage de la colle à aquarium, si possible à température constante... ici sous un saladier.
Ci dessus à droite les pièces alu du support secondaire sont: collées à la cyano ET assurées par une agrafe réalisée avec des épingles d'étalagiste. Le ressort de rappel lui même est solidarisé à la plaque éliptique par une agrafe traversante qui forme crochet au dessus. Sur cette vue je n'ai pas encore fait le trait, les vis sont encore toutes plates au bout. On a ici deux versions de mon support secondaire, la définitive est celle avec la plaque support en circuit imprimé mais là aussi le rappel de ressort est agrafé, le ressort a été remplacé par un joint torique costaud (rayon plomberie). Si c'était à refaire: tout serait en alu finalement.
Peinture, pose de la quincaillerie (coins, grenouillères à ressort, poignée) pose des patins teflon, du formica, petits ajustements et on y est presque.
De petits petons la ou il faut sous la caisse et la fabrication d'un support réglable pour le laser, fabrication de la jupe et du haut de forme, adaptation d'une valise à bretelle (redoublée de tissus molletoné). Ouuuf... Ajout d'un gros bout de plomb sur la cage secondaire (j'ai de la marge pour de gros ocualires!).
Fabrication du haut de forme (INDISPENSABLE). Entre les petits points blancs (couture) il y a dans le revers une bande d'adhésifdouble face " spécial couture", ça aide au montage mais il ne faut pas coudre dans l'adhésif, casse de l'aiguille et sac de noeuds assurés!
Pour le transport, je rajoute une sorte de chaussette (prise dans un truc censé servir à nettoyer l'intérieur des pare brises d'autos...) autour du secondaire ainsi tout cela est bien abrité. Enfin, pour le confort d'observation la ceinture avec les pochettes ad hoc pour oculaires, barlow etc, j'ai ausi une poche rectangle pour le colimateur et petits outillages lampe de poche etc...
Il ne manque plus que le tabouret réglable: tiré d'ue canne pour jambe cassée REGLABLE, d'un bout de CTP, un bout de tapis de camping pour être gentil avec mon cul et un bout de tissus moletoné, agrafé.
Ca y est mon "set up" est ok grande soirée et première lumière, ciel clair, la Lulu prend des photos pendant que je me ballade avec le Strock dans l'immensité étoilée! Ce scope est prêt au voyage.
La poignée en plastique du commerce a cédé au premier choc alors j'ai fait ça avec de la grosse sangle, cousue (avec un plat en plastique costaud qui garde la forme de la prise en main), fixé avec vis et larges rondelles laiton: indestructible.
Alors voyage! Arrivé à Valdrôme il me semble tout pitchoune mon petit Strock... certains abusent!
La gallerie d'images du strock: http://jmd-blogapart.over-blog.com/album-1970242.html
Mise à jour 28/01/2013
Mise à jour mineure le 20/11/2013:
1) J'ai finalement remplacé la jupe en toile de spi par une jupe en jersey!
C'est plus lourd et ça chope l'humidité mais la tension que crée le jersey sur le serrurier est une bénédiction car elle améliore notablement la stabilité de l'ensemble, au point que la collimation faite dans le salon ne bouge quasiment pas après transport à bras dans le jardin. En plus l'esthétique est vraiment plus sympa et ça ne floppe pas au vent. Pas d'hésitation si vous construisez le vôtre: du jersey ou rien!
2) Je me suis équipé d'un 24mm Hypérion: je re-découvre mon Strock ! Les faibles nébuleuses gagnent en définition, les amas sont piqués et lumineux, le grand champ est un bonheur pour chercher un objet difficile quand au confort il est incomparable par rapport à ma gamme astropro. Aucun regrets pour cet achat dont le prix reste vraiment raisonnable (moins de 150€) en regard de ce qu'il m'apporte.
Mars 2015
Ca fait 3 ans que j'ai ce strock.
Il a un peu changé mais pas trop...
La jupe en jersey est vraiment bien à l'usage.
Comme la jupe en toile de spi elle aurait tendance à vignéter (près de la cage du secondaire, ça serre...). Je lui ai adapté un cerceau en fibre, 5 ou 6 cm sous la cage) ainsi que des crochets (crochets "X" customisés et cousus) pour arrimer la toile au haut de la cage.
Ainsi, je peux tirer fermement sur le jersey, en bas, pour habiller la zone du primaire proprement.
J'ai ajouté le chercheur coudé et le passe filtre imprimé 3D.
Ca devient un instrument facile.
Question facilité,
La cerise sur le gâteau c'est la table équatoriale !
Ahhh! Que d'hésitations,lecture de forums, blogs, croquis avant de me lancer!
Finalement faut juste s'y mettre. Ma géométrie est perfectible, la compacité aussi mais alors quel pied !
Pour poser la table je m'y prend comme ça:
un petit tabouret de camping, je me cale, bien assis droit, centré... bien face à la polaire. je fais le geste de rotation "à vide" deux ou trois fois vers le sol. Quand c'est "carré, je prends la base, reprend la pause et hop: jeté de table! Réglage rapide du niveau, base bien à plat puis on joue sur les pieds réglables pour monter à 50° ou descendre vers 44, selon qu'on est au nord ou au sud (niveau + rapporteur de menuisier).
Ensuite, une fois le champ cadré, on peut aller chercher les touristes, leur expliquer comment regarder "sans faire bouger le scope" et on a dix bonnes minutes avant de devoir recadrer un amas.
Le pied! Indispensable!
N'hésitez plus.
Lancez vous, posez votre Dob sur une table équato!
A fort grossissement, en planétaire, on a tout le temps de contempler, avec comme seules vibrations... celles de l'air, la turbulence. Si l'air est calme c'est le bonheur. Au printemps dernier, depuis mon jardin, j'ai eu la plus belle vision qui soit de Mars!
Bon, j'ai aussi remonté les tourillons de deux cm (les trous existaient, à la côte du plan générique) pour équilibrer le poids de la jupe, du chercheur, des Hyperion. J'ai ajouté un bout de cordon élastique (sur la vis de butée que j'ai mise en bas de la caisse pour compenser le déséquilibre en visée à basse altitude, l'élastique commence à se tendre vers 50° et tire de plus en plus fort vers l'horizon: plus rien ne bouge en altitude, ni ne force dans les mouvements.
Le scope reste par contre long pour l'amortissement des vibrations (là encore la table équato est géniale...) je pense que du fait de la version voyage du strock, le rocker et surtout les flancs de glissement des tourillons sont "légers". La même chose avec du ctp de 12mm et ce serait parfait.